Sa mère est une prostituée elle est née d'un père inconnu × Sa mère ne c'est jamais occupée d'elle × A l'âge de 5 ans sa mère ramène un homme qui commence à abuser d'elle × On peut trouver des vidéos et images d'elle enfant sur les sites des pédophiles × Elle fume depuis l'âge de quinze ans × elle préfère sourire et faire comme si elle menait une belle vie auprès des autres × elle est tombée enceinte à l'âge de quatorze ans de son beau père × Elle a avorté deux mois plus tard et a du mal à l'oublier × Elle est amoureuse de son cousin sans savoir qu'il est son cousin × Elle mange comme six, sans prendre un seul gramme × C'est un fan de chocolat × Elle adore danser × Elle est grossière quand elle s'énerve × Elle mord quand quelqu'un l'emmerde × elle parle en coréen quand elle est bourrée × Elle est bisexuelle × Quand son beau père est bourré il a tendance à la frapper, elle n'hésite pas à fuir et se retrouve souvent à dormir dehors dans un parc × si elle s'écoutait, elle aurait des piercing et des tatouages sur tout le corps × elle a un piercing au nombril, deux dans la nuque, deux au poignet gauche, quatre à chaque oreilles et un à la main gauche entre le pouce et l'index × ne jamais faire un pari sur la bouffe avec elle, son record est de 18 hamburger × C'est une soju addict, elle boit rarement de l'eau quand elle mange × elle aimerait avoir de plus gros seins × Elle aimerait que Peter Pan existe pour partir avec lui au pays imaginaire × la sonnerie de son téléphone est "partir là-bas" de la petite sirène × Elle adore les soirées néons et mousse ×  elle a arrêté l'école après le bac × quand elle pense au futur, elle se voit marié a un riche sans rien faire × Elle veut croire aux fantômes et esprits × au fond d'elle, malgré la dure vie qu'elle mène elle croit réellement au prince charmant × elle aimerait avoir un lion pour animal de compagnie et l'appeler Simba × Elle rêve de voyager à travers son pays d'origine à pieds avec un simple sac à dos sur elle × Elle chante sous la douche × C'est une sandwichovore × c'est une adepte de, je mélange toute la bouffe ensemble et je mange la pâtée × Elle met du ketchup pratiquement partout × Elle mange des cornichons comme des bonbons × elle met toujours des lentilles de couleur × Elle adore le cosplay

Je n’ai pas réellement de souvenir de quand il est entrée dans ma vie, mais mon premier souvenir de lui, est une douleur intense et horrible. Vague et sombre, lorsque j’essaie de penser au commencement, une douleur s’empare constamment de moi. Voilà pourquoi j’essaie de ne plus y penser. Cet homme, qui me servait de beau père avait toujours abusé de moi. Un client que ma mère devait connaitre depuis un moment et pour assouvir ses envies, l’avait surement amené dans notre pauvre taudis. Si petite je pleurais souvent, il était rare que maintenant je pleure. Pas que cela ne puisse pas me toucher, mais j’y étais simplement habituée, c’était un quotidien, il me suffisait simplement de penser à autre chose et le tour était joué. Voilà, c’était devenu ma routine, à tel point que je préférais faire comme si ça n’existait pas ou pire, comme si tout était normal. Même si au fond de moi, je savais pertinemment que c’était loin d’être normal. Je ne comptais pas le nombre de fois où il était venu dans ma chambre, ou son appareil photo me mitraillait ou bien même cette caméra qui était posée sur le meuble, filmait, alors qu’il me faisait ces choses dégueulasses, au point de me faire mal. Je n’avais pas une enfance heureuse, je n’étais pas une enfant normale, j’étais ce que j’étais, et j’essayais tant bien que mal, de paraitre souriante et joyeuse. C’était ce que j’avais décidé en grandissant. Je n’avais pas le pouvoir de changer les choses, mais je savais que plus tard, je le pourrais.

Assise sur la chaise haute, je fis ressortir ma lèvre inférieure avant de cligner plusieurs fois des yeux. La frange me tombant sur les yeux, je soufflais un coup pour la faire bouger avant de secouer la tête de droite à gauche. Aucun client n’était venu dans la boutique. Le soleil venant de se coucher, je regardais à travers la vitrine tout en soupirant. Situé dans un quartier assez attractif, le petit magasin alimentaire se trouvait dans le coin d’une rue menant dans les vieux quartiers de la ville. C’était assez agréable de bosser là, et puis le patron n’était pas super strict. Et il me payait bien. Mordillant mes lèvres, m’ennuyant fortement, je ruminais contre moi-même pour ne pas avoir pensé à amener mon chargeur. J’avais joué toute la journée sur le téléphone, par conséquent, je n’avais plus de batterie. Tant pis pour moi. Mais j’avais au moins de quoi tenir pour quelques messages. Entend la cloche sonner je relevais à peine le regard pour voir un type, asiatique rentrer sans même dire bonjour ou quoi que ce soit. Haussant les épaules, je marmonnais pour ma part un bonjour avant de répondre à un message que je venais de recevoir. Montant un tout petit peu le son de la radio qui tournait dans le petit magasin, la cloche de la porte retenti à nouveau. Ah bah. Personne pendant un moment et tout à coup plein de monde ? Avant même de pouvoir relever le visage je vis un flingue se pointer vers moi. « Ouvre la caisse et file moi l’argent ! Plus vite ! » Me figeant, je relevais le regard vers un homme cagoulé. Déglutissant, surprise et ne bougeant pas, j’essayais avec le pied de toucher le bouton d’alarme mais impossible de le trouver. « OUVRE-LE sans faire de connerie ! » Le flingue sur mon front, j’entrouvris la bouche pour parler avant que le client dans la boutique ne vienne poser un paquet de compresse et de pansement. Il venait autant de me choquer que de choquer le braqueur. Il était fou ou quoi ? « Tu pourras avoir l’argent quand j’aurai payé. » Ben voyons. Il était bien dans sa tête lui ? Ou il fallait que je lui tape la caboche pour qu’il comprenne la situation ? Posant un billet de cent dollars pour des articles qui n’en valaient pas plus de dix, je fronçais les sourcils laissant alors le braqueur prendre le billet. Au même moment, ce type, le fou là, lui décocha un coup de point avant de faire des prise de dieu sait quoi, karaté, judo, j’en savais rien, le désarmant en deux trois secondes avant de lui exploser la tête sur le comptoir. Partant en courant, j’entrouvris la bouche avant de le voir à son tour partir. Eh… Me levant, je fis le tour du comptoir avant de sortir de la boutique. Le cherchant du regard je me mis à courir vers lui avant de l’attraper par le bras. Sans trop comprendre, il me plaqua contre un mur à deux doigts de me frapper. « Ne recommence plus jamais. » Clignant des yeux, je le vis grimacer avant qu’il ne s’éloigne de moi. Passant ma main sur mon cou, là où il m’avait agrippé je vis du sang. Revenant vers lui je me stoppais devant lui pour voir en effet une énorme tâche de sang sur son abdomen. « T’es blessé ? Tu veux que j’appelle la police ? Les secours ? » J’étais tout de même inquiète moi. Il m’ignora, tout simplement. Roulant des yeux, je revins vers lui avant de le tirer par le poignet. « Attends. Je. » « Lâche moi, c’est rien. Ne te préoccupe pas de moi. » Me poussant, je le laissais alors partir. « Merci pour tout à l’heure ! » Criais-je tout de même avant de le voir monter dans une voiture, garée à la va vite pour partir. Ce type… il était tout de même bizarre non ?

Essuyant mes lèvres, tout en remontant la braguette de cet homme, je souris faiblement avant de jeter la capote dans la poubelle non loin de moi. Un signe de la main, je l’abandonnais là, dans cette ruelle sombre avant de compter l’argent que j’avais gagné. Pas mal, même si l’autre allait m’en prendre une bonne partie. Soupirant, je fis claquer mes talons sur le trottoir avant de voir une voiture s’arrêter devant moi. La vitre se baissant, je vis alors John, un client régulier que je connaissais depuis des années. En fait, c’était presque plus un client, mais plus un ami. Si on pouvait dire ça. « Hey Bami ! J’ai besoin d’une fille pour aller à une réunion du boulot. T’sais dans un des clubs à hôtesse là. Ça te dit de venir ? » Me penchant, je m’accouchais sur la portière avant de mettre un chewing-gum dans ma bouche. « Pourquoi moi ? » Demandai-je en haussant un sourcil. « Et puis, tu vas dans un bar à hôtesse, y’aura déjà pleins de filles en ta compagnie. » Rajoutai-je en trouvant sa question stupide. « Justement. Il va me saouler pour que je profite des filles et passe la nuit avec. Hors j’ai à faire. Je te paye, fais toi passer pour ma meuf. Ou ma chose. » Ma chose… Claquant ma langue contre mon palet, je me redressais, ouvrant la portière avant de monter dans la voiture. Tendant la main, je lui fis un grand sourire tout en l’observant ouvrir son portefeuille. Me donnant trois cent dollars, je tendis un peu plus la main en obtenant deux cent de plus. Ni une ni deux, on fila à toute allure à ce fameux club. Tirant sur ma robe, j’enlevais les portes jarretelles les jetant dans la voiture avant de frissonner. Simplement vêtue d’une mini robe noir bustier assez révélatrice de mon corps, je passais un bras autour du sien avant d’entrer dans le bar avec lui. Je n’étais jamais venue ici. A quoi bon ? Fallait avoir du pognon déjà, et puis… Même si j’étais bi, je préférais aller dans un bar à hôte qu’à hôtesse. Entrant dans une salle privée je vis pas mal d’homme en costumes, ça ne me disait rien qui vaille, mais je restais muette, me collant contre lui en jouant l’écervelé de service. Ça tombait bien, je portais ma perruque blonde, alors ça pouvait… y jouer. Même si soyons honnête, une asiatique, purement blonde de base serait une hérésie des plus totale. Préférant boire, longuement, j’observais les autres nanas, celle travaillant ici, jouer avec les hommes leur servir à boire et j’en passe. Je me demandais combien elles étaient payées pour faire ça… Peut-être que je devrais bosser là-dedans. Ça me permettrait d’écarter un peu moins les cuisses ? Lui murmurant à l’oreille que je le quittais quelques instants pour aller aux toilette, je quittais la salle, me perdant alors dans les couloirs luxueux de ce bar. Cherchant sans trouver âme qui vive, je mis plus de cinq minutes avant de les trouver. Des hommes sortant des toilettes à côtés de celle des femmes. Je me fis bousculer alors que l’un d’eux manqua de tomber. Aish. Quand on ne tient pas l’alcool, on fait ne pas chier les autres. « Oye, t’es bonne toi. Tu ne veux pas venir avec nous dans la salle ? » « Je bosse pas ici. » Dis-je en le repoussant alors qu’il s’agrippait encore plus à moi. Et c’est qu’en plus il insistait ce con. Tentant de le repousser, je lui donnais un coup de genoux entre les jambes avant de lui donner un coup de pied dans le ventre. « Connard. » Crachais-je en manquant de tomber sous le second qui m’attrapa à la cheville. Putain ce n’était pas ma soirée ! À moitié par terre, je le tapais à coup de poing avant qu’une main ne m’agrippe pour me tirer et me sortir de là. « Dégagez avant que je ne m’énerve. » Oh, cette voix. Oubliant les deux abrutis, je me penchais pour… Oui le voir. L’homme de la superette. « Oh. On se retrouve. Merci. » Dis-je alors qu’il plongea son regard dans le mien. Mon cœur ayant un raté, je souris faiblement avant qu’il ne m’abandonne là. Le suivant du regard, je vis John arriver, les deux autres avaient déjà disparus de la circulation. « Qu’est-ce que tu fous avec lui ? Je m’inquiétais. » « Hein ? Oh. Euh. Il a viré deux mecs qui m’emmerdaient. Pourquoi ? Tu le connais ? » demandai-je curieuse. « Oui et non. Fin. Evite de trainer avec lui. » Pourquoi ? Moi je voulais le voir encore. Mon cœur le voulait.

Soufflant dans mes mains la fumée ne me réchauffant pas du tout, je claquais un peu des dents, alors que je me demandais quand la soirée allait finir. J’en pouvais plus. Il faisait tellement froid, que j’avais l’impression de mourir. Pourtant, l’hiver ici est loin d’être rude, mais ce soir c’était particulièrement froid. Frottant mes mains pour les réchauffer, je les posais par la suite sur mes cuisses totalement dénudées, dans un vain espoir de les réchauffer. Me transformer en glaçon, j’allais devenir. Déglutissant, je plissais les yeux au loin, en voyant quelque chose d’anormal. Merde. Les flics. Sifflant, pour prévenir les autres filles qui tapinaient, je me mis à courir dans le sens opposé, totalement empotée, tant mes jambes étaient glacées. Je détestais réellement, quand les flics faisaient une décente. Juste pour le fric, juste pour faire leur quota, quand on sait que les autres soirs, ils nous laissaient tranquilles. Tournant dans une ruelle, je me stoppais en voyant deux flics qui c’était planqué là. Oh bordel. Jurant, je fis demi-tour avant de percuter l’un d’eux. Fais chier. Le repoussant, j’essayais de m’enfuir, les insultants, tout en les tapant. Mordant même l’un d’entre eux, je donnais des coups de tête dans tous les sens mais rapidement, je fus contrôlé, les menottes aux mains. Grognant tout en les insultants en coréen, car c’est bien plus sympa, je me retrouvais dans une voiture. Au moins, l’avantage, le seul et l’unique, c’était la chaleur qui se trouvait dans celle-ci. Ça faisait du bien. Me retrouvant rapidement dans une salle d’interrogatoire, je posais ma tête sur la table me disant que c’était tout de même un peu trop pour une simple arrestation de prostitution. C’était pas non plus un crime putain. La porte s’ouvrant, je laissais un flic s’installer en face de moi, tandis qu’un autre se cala contre le mur tout en m’observant. Quoi, qu’est-ce qui se passait ? « Tu connais ce type ? » Jetant un dossier ouvert avec des photos, je me redressais, attrapant une photo pour la regarder. Plissant le nez, un franc frisson s’empara de moi. Il était… Sacrément amoché. Méconnaissable. « Vous êtes sérieux là ? C’est une boucherie votre photo. C’est un être humain ? » Demandai-je dans un humour totalement déplacé. Bon ce n’était pas le moment de narguer la police Minji. Me jetant une autre photo, j’écarquillais les yeux en ouvrant la bouche. John ? « Et là ? » « Oui. Oui c’est… Un client. » marmonnai-je en regardant la photo boucherie. Merde c’était lui ? « D’après nos sources, tu as été  vu avec lui plus d’une fois en ville. » Mon estomac se serrant je déglutis. J’étais suspecte là ou quoi ? « Oui, oui, je… Il me pait… pour que je reste avec lui dans des soirées et tout ça. Il disait que… ça lui évitait de devoir rester longtemps. » « Quel genre de soirée ? » « Euh… Je sais pas moi. Je n’écoutais pas vraiment. Je mangeais, buvais, j’étais payé… » Et j’étais sincère… « C’est pas moi… J’vous jure hein. » Dis-je en déglutissant longuement. « On sait. » Tant mieux. « Tu connais ce club ? » Regardant la photo j’hochais la tête. « Ecoute gamine, on t’a pas arrêté pour prostitution, mais pour une demande spéciale. On voudrait que tu sois notre indic. »  Hein ? Quoi ? Au vu de ma tronche, je pus les voir comprendre que je ne comprenais pas. « On veut, que tu te fasses embaucher là-bas. Et que tu découvres quelque chose pour nous. » « Que je découvre quoi ? » « ça on te le dira une fois que tu auras réussi à te faire embaucher. » What ? Ils étaient sérieux ? « Et si je refuse ? » « On te boucle en prison pour prostitution et tout le bastringue. » Okai, je n’avais pas le choix quoi. Acceptant finalement la demande, je me retrouvais libre avec un poids sur le cœur. Devoir me faire embaucher, dans un club ou j’y avais mis les pieds qu’une fois il y a plus d’un an… Super. Je le sentais pas moi tout ça.