fumeuse à mi-temps, la cigarette ne fait pas vraiment partie de son quotidien. mais elle ne l'exclu pas non plus. une de temps en temps ne fait de mal à personne. × elle a emménagé en australie à ses six ans. sa mère fuyait le père alcoolique et violent de siya. d'ailleurs celle-ci a du mal à se souvenir de son père ou de ce lâche comme elle l'aime l'appeler. les hommes qui fuient leurs problèmes avec la drogue, l'alcool ou la violence ne sont que des lâches qui mériteraient de croupir sous terre d'après elle. × malgré sa nationalité et des clichés que celle-ci suscite, siya ne tient pas aussi bien l'alcool qu'on peut le croire. d'ailleurs c'est pour ça qu'elle ne boit que très rarement et qu'en soirée elle se restreint à deux ou trois verres tout au plus. × à l'âge de dix huit ans, elle est tombée amoureuse pour la première fois. il avait trois ans de plus qu'elle et il était son professeur d'histoire au lycée. il lui promettait toujours qu'il l'attendrait quand elle aurait fini le lycée et qu'ainsi ils pourraient vivre une véritable d'histoire d'amour. encore des mensonges. un jour taisiya l'a surpris avec l'infirmière du lycée, ses rêves d'un amour idéal brisés, elle a décidé de mettre une croix sur l'amour. après cela elle a enchainé quelques petites relations ou des coups d'un soir avant de se dire qu'elle valait plus que ça et qu'elle choisirait l'homme qui la mérite. elle n'a plus jamais entendu parler de son professeur. × après le lycée, elle a longtemps pensé faire du mannequinat. elle était grande, les gens la complimentaient sur son physique, elle était mince et avait le sens du goût. mais au final elle a décidé de faire des études de mode. le mannequinat c'est bien, mais au final vous êtes juste engagés pour ce que vous semblez être et non ce que vous êtres vraiment. après plusieurs années, son diplôme en main, siya a crée sa marque de vêtements et a décidé d'ouvrir une boutique. les débuts n'ont pas été faciles, mais aujourd'hui elle se remercie de ne pas avoir perdu la foi malgré toutes ses dettes. × elle n'aime pas se faire de faux espoirs ou quoi que ce soit. certes elle a la foi, mais penser pouvoir épouser le prince charmant et vivre dans un palais c'est pas son truc. rêver c'est bien, mais il ne faut pas confondre les rêves avec la réalité. d'ailleurs à cause de cet air de "je ne crois pas aux rêves réalisables" on l'a prend souvent pour une sorte de princesse des glaces se croyant un peu supérieurs aux autres etc. mais elle n'est pas du tout comme ça au fond. dans son coeur, siya est un kinder bueno qui demande juste un peu d'attention et de bienveillance envers elle et son boulot.× malgré ses airs de princesse barbie, siya reste une personne très cultivée et très intelligente. à l'école elle a toujours été une des meilleures élèves et elle a toujours voulu réussir dans la vie. être belle ça ne suffit pas et elle le sait × elle adore les tatouages. malheureusement elle en a pas à cause de sa phobie des aiguilles et de tout ce qui pique. mais elle admire vraiment les tatoueurs et ceux qui ont des tatouages. un jour elle s'en fera peut-être un, mais pour l'instant elle préfère admirer et observer. × siya a un vilain tic qui est de se machouiller la lèvre inférieure. surtout quand elle est en état de stresse ou énerver. du coup madame se trimballe toujours avec dix mille baumes à lèvres pour ne pas finir avec des lèvres déchiquetées. × s'il y a bien une chose qui arrive à ne pas être soumis sous le contrôle de siya, c'est bien la cuisine. et oui, malheureusement la belle n'est pas du tout douée question culinaire. même si elle essaye de suivre une recette à la lettre, toute nourriture qu'elle essaye de cuire etc se transforme en un véritable poison. × elle ne couche jamais le premier soir × au lycée elle a eu son petit passage "rebelle gothique". on pouvait pas certifier qu'elle était gothique mais le grunge était à la mode chez elle et elle n'hésitait pas à dire le fond de sa pensée ce qui lui a valu une pas très belle réputation. mais à l'époque elle s'en fichait. aujourd'hui moins.

partie un
mon dos rencontre les dures portes des casiers du lycée et un petit cri de douleur s'échappe de ma bouche. merde. vous vous demandez sûrement comment j'en suis arrivée là. et bien au lycée, j'ai affirmé ma personnalité et j'ai essayé de faire l'original. ce qui a malheureusement pas plu à beaucoup de monde. au lycée j'étais la fille rebelle et coeur de glace, celle qui dit ce qu'elle pense, qui hésite pas à mettre sur la table les choses qu'on dit derrière le dos de ses amis. bref, on me voyait d'un pas très bel oeil. mais à vrai dire, j'en ai jamais rien eu à faire. savoir ou pas qu'une amitié était brisée à cause de ma langue trop pendue, je m'en foutais complétement. j'avais peut-être un idéal trop poussé sur le fait que je pouvais arrêter l'hypocrisie au lycée en révélant toutes les messes-basses. mais j'y croyais et pour moi c'était le plus important. avoir des amis ou pas, c'était pas important. de toute façon, une fois le diplôme en poche, la moitié des gens ne se reverront plus jamais. ceux qu'ils appelaient amis cesseront d'exister car ils auront pris des chemins trop différents et trop lointains. je préférais rester seule que de laisser croire à mes amis que notre amitié allait durer pour toujours. la gifle que je venais me prendre me fit revenir dans la réalité. cette fille était plus que enragée. en même temps elle aurait mieux dû garder sa langue pour son petit ami que pour le meilleur ami de celui-ci. après c'est mon avis que j'ai bien sur dis au concerné petit ami. il ne m'a pas cru au début, comme si j'avais que ça à faire de mentir aux gens. mais après lui avoir montré une photo de son meilleur ami jouant au docteur avec sa petite amie, il m'a tout de suite cru. et voilà ou nous en sommes. la plus belle fille du lycée, se vengeant sur moi car j'ai révélé un bien triste secret à son ex petit ami je présume. j'aurais peut-être dû riposter, mais je me disais que ça devait lui faire un peu mal de ne plus sortir avec le plus beau mec du lycée. du coup je l'ai laissé me frapper jusqu'à que ma meilleure amie, enfin c'est elle qui le dit, vienne à mon secours et dise à cette tigresse d'arrêter de me frapper car sinon elle appellerait la principale. et vu comme barbie tient à son image, elle a arrêté, mais elle a rajouté cette petite phrase qu'elle dise toutes. "un jour tu le regretteras vraiment pétasse !" un jour peut-être. mais pour le moment je m'amusais comme une folle.

partie deux
après avoir quitté ma phase de rébellion, je suis revenue sur les bancs des intellos comme on aime les appeler. fini le maquillage noir et les vêtements déchirés. mais malgré cela, je n'avais négligé mon apparence. j'avais juste appuyé sur le bouton changement d'un autre niveau. maintenant les talons, les jeans moulants et les tops BCBG étaient au rendez-vous. mis à part le côté vestimentaire, j'avais aussi changé côté esprit. les révélations trop brutes étaient allées au placard et j'essayais désormais d'être beaucoup plus gentille et sociable. avoir peu d'amis ne m'avaient pas apporté grand chose à part les foudres de la moitié du lycée. même si j'avais ma meilleure amie à mes côtés, j'avais besoin d'un public. faire le sale boulot, c'était du passé maintenant. il y avait aussi quelque chose de nouveau chez moi. ce sentiment naissant, la sensation d'être au comble de la jouissance tout les jours, l'envie de lui parler, de le toucher. l'amour comme beaucoup l'appelle. sauf que je n'avais pas choisi mon premier amour dans un choix de lycéens en rûte. j'avais opté pour la maturité pour ma première fois. et c'était une erreur. certes notre amour était réciproque, mais il était destructeur. les crises de jalousie, les pleurs, les insultes, les disputes, les coups bas, tous étaient de la partie dans notre relation et j'avais du mal à le supporter. bien sur je pensais qu'on s'en sortirait, que comme il me l'a promis après le lycée on vivrait ensemble et on pourrait avoir une relation officielle. mais j'aurais dû le voir... j'aurais dû voir que c'était sans espoir. notre amour naissant était fait pour se terminer d'un coup sec. une chute inespérée de ma part, mais que j'aurais pu prévoir si j'avais été lucide. si seulement... c'est ce que l'on se dit toujours. et jusqu'à là je m'étais toujours dis que je ne dirais jamais ces mots. conneries. après quelques mois, je l'ai trouvé avec l'infirmière du lycée. on aurait dit deux lapins en chaleur. ce jour-là j'ai compris que l'amour c'était stupide et que je n'en voulais pas.

partie trois
iago