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Jared Hendry

Jared Hendry
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   you see this, beach! ft.Jane EmptyDim 21 Déc - 3:21

Se trouver un boulot, c’est qu’une des nombreuses étapes de la réinsertion sociale, selon mon agent. Une étape que j’ai, pour l’instant, brillamment franchit en acceptant de signer un pacte avec le démon blond, yeux dans les yeux, en lui jurant qu’elle pouvait me faire confiance avec son fils. À mon agent, par contre, je lui ai dit que j’avais trouvé un job de plongeur dans un restaurant. Ouais. Parce que je connais pas tout le code pénal par cœur et qu’en fait je sais pas si j’ai le droit d’être babysitter alors que je suis en liberté conditionnelle, détail que je n’ai pas non plus spécifié à la mère du dit enfant, bien que j’aurais probablement dû. Enfin bon, je me suis pointé à 10h le lendemain, comme entendu. Et y’a pas eu de problème. Le gamin est toujours en vie, j’ai rien fait d’illégal et j’ai été payé. Tout baigne quoi. Puis, ce soir, j’ai décidé de m’attaquer à l’étape la plus dure, le social. Voilà pourquoi je me trouve sur cette plage à suivre une mijaurée, aka une ancienne amie –parce que j’ai que ça maintenant des anciens amis-, qui a déjà quelques verres de trop dans le nez si j’en juge sa façon de chanceler à droite et à gauche, alors qu’elle s’agrippe à mon bras pour pas finir vautrée le nez dans le sable comme une baleine. Ce n’était pas exactement la base de l’idée, on devait juste aller faire un tour, pas boire. Je n’ai officiellement pas le droit de fréquenter des bars, ce n’est pas dans mon contrat de libération, mais vous savez…l’alcool. Je me suis laissé entrainer et je ne sais pas trop comment je me suis retrouvé là, une bière dans la main, à essayer de me faufiler à travers la foule dansante du club, qui comble du malheur, fait tourner quelques chansons de noël, remixées façon DJ club mix. Malheureusement, je n’ai pas réussi à semer l’enclume qui s’accroche toujours à moi, essayant de me convaincre qu’elle n’est pas totalement insignifiante.  Je vais avoir besoin de plus d’alcool moi tient, à croire que j’ai perdu la main depuis le temps.

Pour tout dire, je commençais sérieusement à envisager l’idée de m’éclipser en douce, prétextant à mon pot de colle une envie de pisser, pour ensuite me diriger à nouveau vers la portion extérieure du club. Sauf que je m’arrête finalement, non en fait je m’arrête pas, je me vois forcé d’arrêter quand une blonde, qui faisait du reculons sans regarder derrière, me rentre à moitié dedans. Ou alors c’est moi qui lui suis rentré dedans, va savoir, je ne suis plus certain que mes réflexes soient parfaitement au point.

Enfin, je fronce d’abord les sourcils, mon visage changeant plutôt pour un air surprit quand elle se retourne vers moi. Cela dit, je ne saurais pas trop à quoi attribuer ma surprise, au fait de la voir là, qu’elle me soit rentré dedans ou simplement parce qu’elle est somme toute, carrément bonne. Non pas que je doutais qu’elle puisse être belle, mais faut dire que pour l’instant, je l’ai surtout vu en mode mère à la ramasse. Accessoirement, elle a aussi l’air de bien rouler sur l’alcool. Bref, passé l’instant de perplexité, je finis par lui sourire – pas trop tôt quoi. Puis autant dire quelque chose, au risque qu’elle m’accuse encore de stagner sur ses boobs, ce qui n’est absolument pas le cas. «…Jane Novak,» que je lui adresse, élevant assez la voix pour couvrir la musique ambiante, histoire qu’elle puisse m’entendre. Enfin, sauf si elle est déjà trop bourrée et qu’elle se souvient plus de son nom. «J’aurais pas pensé te voir là.» Non effectivement, va savoir pourquoi, mais quand on pense à une fille qui a un môme, on ne pense pas vraiment à la recroiser saoule, ou presque, dans un club après. D’ailleurs j’aurais jamais pensé à ce qu’on puisse me croiser dans un club moi-même, alors autant pour moi. De finir, je baisse les yeux sur son verre, quelques secondes, avant de la fixer à nouveau, souriant. «Alors, ça rentre bien?» Je parle évidemment de l’alcool.
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Jane Novak

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   you see this, beach! ft.Jane EmptyDim 21 Déc - 4:05

« Au revoir mon ange, sois sage, maman sera bientôt là, c’est promis. Je t’aime je t’aime je t’aime je… »
Il faut que mon père me saisisse par la taille et me tire hors de la voiture pour que je me décide à déventouser mes lèvres de la joue de mon fils qui lui, sur son siège bébé, babille mélodieusement sur l’air des comptines de Noël que braille la radio.
« Je t’adore, ma chérie, » me dit mon père, « mais j’aimerais être arrivé avant la nuit. Allez, à dans cinq jours, et profite bien de ta liberté ! » Il m’embrasse, m’offre un clin d’œil et se met au volant. La voiture démarre, et je reste sur le trottoir à la fixer à travers mes yeux larmoyants, agitant la main comme une femme de marin sur le quai, jusqu’à ce qu’elle disparaisse au coin de la rue.
C’est à ce moment précis que mon téléphone portable sonne.
« Yo Jane ! » Evan, un collègue cétologue aussi hot que déjanté. Un peu comme moi, quoi. Dommage qu’il soit aussi gay qu’un phoque.
« Voui ? réponds-je d’une voix humide.
- Y’a une party sur la plage ce soir, et comme c’est bientôt les vacances, on s’est dit que ça serait cool de tous se réunir là-bas pour fêter ça. Ça te branche ? »
Je brandis mon poing en l’air. « HELL YEAH !!! »

* * *

La musique est ringarde, l’alcool est cheap, et j’ai du sable dans les chaussures… La soirée parfaite, quoi. Ça fait moins de deux heures que je suis là et j’attaque ma neuvième bière, dont seule la moitié atteindra mon estomac vu la façon épileptique que j’ai de sauter dans tous les sens : ma façon à moi de danser. J’entame d’ailleurs un disco enragé avec Evan sur un remix techno de Jingle Bells et alors que j’amorce le pas du plongeur qui va à reculons, je me heurte contre une armoire à glace et renverse la quasi-totalité de ma bière sur le sable. Loin de m’en offusquer, ça me fait rire, et c’est donc avec la banane que je me retourne vers…
« Jared Hendry ! » Dans ma tête, je me suis entendue dire ça de la façon la plus classieuse qui soit mais en réalité, je crois que ça se rapprochait plus du couinement extatique qu’autre chose. « Je m’attendais pas à trouver ma nounou préférée ici ! »
Si ça rentre bien ? Je hausse un sourcil et, prenant une pause à la « hello, stranger », lui réponds : « À toi de me le dire. » Louchant alors sur mon verre, je renverse la tête en arrière et avale les dernières gouttes de bière avant de balancer le gobelet, heureusement en plastique, par-dessus mon épaule. « Ah ouais mais non ! » Soudain prise d’un élan de conscience écologique, je me retourne, plonge dans la foule et me penche en avant pour ramasser le gobelet. Par miracle, je ressors de là sans m’être pris un seul coup de genou dans le nez : on sent l’habituée.
Je reviens me planter devant Jared et lui agite le gobelet sous le nez : « Faudrait pas qu’une tortue la mange, ça la TUERAIT ! Tu l’sais, ça ? Bref, elle est où la poubelle ? »
C’est alors que mon gobelet s’envole de ma main, comme emporté par le saint esprit. Saint esprit qui porte un bermuda, une chemise hawaïenne, un chapeau de père Noël et un badge de staff. Un serveur, quoi. Je l’attrape par le cou et lui colle un gros bisou mouillé sur la joue. « Toi je t’aime, t’es un type bien. » Je le lâche, lui colle une tape sur les fesses. « Allez va, va vers ton destin ! »
Complètement éberlué, il reste quelques secondes planté là sous le choc avant de passer son chemin. Je me retourne vers Jared. « Un débutant, manifestement. » Je lui mets une tape amicale sur l’épaule. « Alors, on s’ambiance, on s’enjaille ? T’es venu tout seul ou tu vis chez tes parents ? » D’accord, c’est pas tout à fait ce que je voulais dire, mais vous avez compris où je voulais en venir.
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Jared Hendry

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   you see this, beach! ft.Jane EmptyDim 21 Déc - 18:11

En règle générale, si vous vous retrouvez dans un club ringard, que vous vous heurtez à une bonasse blonde, qui est la mère du gamin dont vous êtes la nounou, et donc votre boss par le même fait, et que cette dernière semble déjà bien éméchée - fuyez. Ce que j'aurais fait, si je n'avais pas déjà moi-même abusé de quelques bières, juste assez pour que mon instinct de survie se fasse la malle, lequel aurait déjà dû réagir juste à l'entente du qualificatif de "nounou préférée". Car non, même si je ne suis pas un spécialiste du métier de super nanny, je ne crois pas que l'option flirter avec la mère soit dans le mode d'emploi pour une carrière réussie. Bon après, ce n'est pas non plus comme si j'étais un babysitteur conventionnel. Je le fais temporairement, parce qu'elle en a besoin et que moi, j'ai besoin de son fric. Puis c'est pas parce que je me suis autorisé quelques regards sur son décolleté, occasionnellement, que j'ai envie de plus. Tout de même! Y'a rien de mal à regarder le menu.

Alors voilà, je me contente de m'enquérir de son taux d'alcoolisme d'une simple question, non pas dépourvu de sous-entendus d'accord. Tout comme sa réponse d'ailleurs. À laquelle j'étire aussitôt un sourire, bien que je ne sache pas si c'est à cause de la réponse, ou de la pose qu'elle prend en la disant. Tout ça juste avant de s'enfiler le reste de son verre, de le balancer au sol et d'être frappé de regret écologique, par terreur d'avoir la mort d'une tortue sur la conscience. «Elle doit être bien grosse la tortue si elle mange des gobelets,» que je sarcasme, bien qu'en réalité je n'y connaisse pas grand-chose en tortue. Tout aussi bien dire que je ne me soucie pas tellement de la mort des reptiles. Je devrais peut-être. En tout cas, le serveur à l'air d'en faire son affaire, ramassant le dangereux gobelet vide. Et visiblement, il n'en faut pas plus pour charmer Jane qui se jette presque sur lui. Si ça prend que ça. Sauvons les tortues!

Si je suis venu seul? Non, mais en fait...Je jette un coup d’œil autour de moi. Pas de trace de mon accompagnatrice. Dommage quoi. «Je crois que je me suis perdu.» D'un air tout à fait innocent, autant que c'est possible. «Mais c'est ton jour de chance, je suis seul et je vis pas chez mes parents.» Tout en disant, je glisse un bras autour de ses épaules. «T'as encore soif mama? Je te paie un verre.» Avec son argent, comme c'est elle qui me paie, appelons ça de la galanterie. Je lui souris, pointant le divin bar du doigt. «Quelques shooters, que je vois si t'as une bonne descente.» À titre purement scientifique. C'est pas comme si je savais pas me tenir. Puis, je dois bien m'assurer qu'elle fasse pas de bêtises. Je suis trop dévoué comme nounou n'empêche. Ni une, ni deux, les shooters se retrouvent alignés devant nous et je me saisis du premier, le levant à la hauteur du sien. «...Au plaisir.» Avant de porter le verre à mes lèvres.
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Jane Novak

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   you see this, beach! ft.Jane EmptyMar 30 Déc - 23:56

« Aw, il est perdu le biquet ? » Merde, ça j’étais censée le penser, pas le dire à voix haute et encore moins la bouche en cœur. Oh tant pis, je crois que personne se retrouvant ici soit là pour dire des trucs intellectuels, ou même un minimum censés. Parce que oui, appeler sa sexy nounou « biquet » c’est peut-être pas la meilleure chose à dire, mais soit, on assume et on s’enjaille. D’ailleurs ça n’a pas l’air de le défriser puisqu’il m’annonce que c’est mon jour de chance et je plussoie : seul et n’habite pas chez ses parents, c’est un excellent début. Y’a juste le côté nounou qui bloque un peu mais dans un ou deux verres je l’aurai complètement oublié, et il sera temps de m’en mordre les doigts demain en décuvant. Ce raisonnement n’a aucune logique ? C’est normal. Surtout quand il me prend comme ça par l’épaule. Il faisait déjà chaud mais je m’en étais pas exactement rendu compte jusqu’à maintenant. Donc : oui, oui, oui, j’ai encore soif. Je hoche d’ailleurs la tête comme un pantin désarticulé, le sourire jusqu’aux oreilles, pour lui indiquer mon consentement (je parle toujours des verres) et je me laisse entraîner, un peu en zigzag il faut l’avouer, jusqu’au bar.
« Fais péter ! » que j’annonce lorsqu’il propose des shooters. « Et accroche-toi bien à ton slip parce que je vais les descendre tellement vite que t’en feras trois fois le tour sans toucher l’élastique. » Je le vois qui chope un shooter et hausse un sourcil faussement contrarié. « Ben alors ? Elle est où la galanterie ? Dans ton cul ? On t’a jamais dit qu’il fallait laisser passer les femmes d’abord ? Les mères encore plus ? » Je lui donne une tape sur l’épaule. « J’déconne, sexy nounou. » Bon, ça non plus j’étais pas censée le dire à voix haute. Tant pis, je fais comme si de rien n’était et lève mon verre quand Jared porte son toast. « Au plaisir, » je répète. Et renversant la tête en arrière, je siffle mon shooter en une gorgée. Je claque la langue, souffle de satisfaction et claque le verre sur le bar en annonçant : « SUIVANT ! » Je me saisis donc d’un deuxième shooter et l’observe en faisant la moue. « Crois pas que je me dégonfle, » j’explique à Jared en regardant son image déformée à travers le liquide. « Je cherche seulement un toast sympa… Genre, moins moisi que ‘au plaisir’, tu vois ? » Je lui fais un clin d’œil. « Ah je sais ! » Je lève mon verre. « À la sexy nounou ! » Et gloup. Au moins, on pourra pas dire que j’assume pas mes lapsus.

Six shooters plus tard, le sable tangue autant que la mer un jour de grand vent, mais j’ai le pied marin alors je tiens le coup, qu’est-ce que vous croyez ? N’empêche que si je n’avais pas un beau morceau de viande sous les yeux (entendez : la sexy nounou) je serais peut-être bien déjà en train de scruter le sable dans l’espoir d’y apercevoir une nageoire dorsale à laquelle m’accrocher. À la place, je me tiens au bras de Jared. « Alors, alors, c’est qui l’patron ? Ah oui c’est vrai : c’est moi. Mais ce soir ça compte pas. T’as tout bu comme un grand garçon et moi aussi du coup on est pareil, et c’est beau, tu trouves pas ? Bon, t’as encore soif ou on va voir ailleurs ? Parce que y’a une meuf à côté de moi qui sent rillettes sous les bras et ça m’indispose légèrement. Oui, parfaitement, tu pues ! » que je lance à la gonzesse qui me regarde d’un air profondément offusqué. « Toi en revanche, » reprends-je en l’ignorant royalement pour m’intéresser de nouveau à Jared dont je renifle le bras de façon éhontée, « tu sens bon, tu sens… le cuir. T’as pas chaud là-dessous ? »
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Jared Hendry

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   you see this, beach! ft.Jane EmptyMer 31 Déc - 1:11

Franchement, je ne sais pas de quoi j'ai l'air bourré, parce que je suis bourré justement, v'voyez. C'est un peu problématique de faire une rétrospective sur son comportement quand on se réveille et qu'on se souvient pas de s'être endormit. Mais deux choses. Un, l'alcool réussit très bien à cette femme, certes un brin peut-être effrontée et tendancieuse, mais hilarante tout de même. Et deux, j'espère vraiment que je ne lui ressemble pas une fois bien imbibé, parce que si, à elle, ça va comme un charme, moi ça me donnerait plutôt l'air d'une grosse otarie. Et ce, sans vouloir insulter le moindre mangeur de poisson à moustache, ça va de soi.

Puis, si j'ai, peut-être, effectivement la galanterie dans le cul, elle, on peut dire qu'elle n'y a pas la langue, vu la quantité de mots qu'elle débite à la seconde, sans compter les absurdités. Cela dit, je ne vais pas m'en offusquer pour autant, ni tenter de lui faire compétition. Autant mettre mes efforts dans ce que je sais faire le mieux, dans ce cas-ci, boire et être sexy - talent qu'elle confirme d'ailleurs elle-même à travers le cocktail composé du whisky des shooters et son habilité flagrante à dire ce qui lui passe par la tête. Tellement, que je m'en demanderais presque si je ne suis pas en train de faire une grosse bêtise en lui fournissant d'avantage d'alcool. Bon allé, et puis c'est pas la place pour faire montre de sagesse. Je suis pas non plus un vieux rabat-joie qui sait plus s'amuser. 'Fin, remarquez, après dix ans coupé de la civilisation, peut-être bien, faut dire qu'en prison, à part de s'empaler les uns les autres avec divers objets contondants, y'a pas des masses de divertissements.

Allé, on s'en branle. Toast! «À mon sexy alors!» Faut bien s'assumer dans la vie. «Puis, je dois aussi dire que t'es vraiment bonne comme mère.» Ou approximativement quelque chose dans le genre, le sens du compliment n'étant pas très clair, mais du balai, les deux sont vrais, c'est une bonne mère et elle est bonne pour une mère. Enfin, le premier, j'en suis pas totalement certain, comme elle n'est pas là quand je suis avec son fils, mais le deuxième, alors là, pas de doute. Et si je m'en étonne, ou presque, c'est qu'en général, j'ai plutôt tendance à lorgner sur les greluches aux gros lolos pas de cerveau, que les femmes avec carrières et gamins.

Et quelques verres plus tard, la femme de carrière, elle s'en prend à sa voisine de comptoir, celle qui pue oui. Je n'irai pas vérifier, mais Jane par contre, elle va pas se gêner alors qu'elle vient ensuite me renifler, comme si renifler le bras des autres était le comportement le plus normal du monde. Ça m'arrache d'ailleurs un rire amusé. Non parce que, allez-y, essayez de ne pas rire «J'ai chaud ouais, je vais surement plus sentir bon très longtemps. Faut que j'en enlève, c'est urgent. J'voudrais pas que tu sois indisposé, tu vois.» Et même que ça me dispose plutôt bien. «Alors ailleurs, par-là!» Ou par-là, ou là. Je prends quelques secondes à retrouver le nord du sud, ou le sud du nord, en fait j'ai légèrement perdu la notion d’hémisphère, mais de toute façon, en Australie, c'est le sud dans tous les sens non? Alors, par-là oui. Je glisse mon bras autour de sa taille, autant pour qu'elle me suive que pour faire un partage d'équilibre, ou simplement parce que j'ai envie de la toucher, allez savoir. Dans tous les cas, je m'avance dans la direction si soigneusement choisie, ne serait-ce que pour trouver un peu d'air, parce que blague à part, ouais il fait chaud. «Donc, t'as envie de quoi?»
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Jane Novak

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   you see this, beach! ft.Jane EmptyMer 31 Déc - 1:59

« Il a chaud ? Oh, comme c’est dommage. » C’était ironique, et encore une fois, pas censé avoir été dit à haute voix, mais ai-je besoin de le préciser ? De toute façon au point où j’en suis, un truc de plus ou un truc de moins… et il n’a pas son mot à dire puisque lui aussi y est allé de ses petites réflexion en me définissant comme une bonne mère. D’accord, merci, ça fait plaisir. Mais dans quel sens au juste ? J’en sais trop rien. Je crois être une bonne mère, et bonne tout court, donc je décide de prendre le compliment dans les deux sens (un peu comme j’aimerais qu’il me prenne tout court, soit dit en passant). Et croyez-moi, ça m’indispose absolument pas qu’il tombe la veste. Il pourrait même tout tomber là tout de suite maintenant, devant tout le monde, que ça m’en indisposerait pas plus. Il pourrait même tout garder et renifler la transpi à trois kilomètres que je m’en foutrais : l’odeur du mâle, y’a que ça de vrai. Et celle de la mer, aussi. Ça tombe bien, on est à la plage, alors on pourrait faire combo. Mais d’abord, nous éloigner de miss rillettes, parce qu’elle, elle a pas le droit de puer : elle est moche. Je me laisse donc entraîner par Jared, clopin clopant dans le sable. « Ailleurs par là, ça m’semble parfait. Sûrement bien mieux qu’ailleurs ici. » Je m’accroche à son épaule, ayant du mal à garder l’équilibre malgré le bras qu’il passe autour de ma taille. C’est d’ailleurs peut-être à cause du dit bras que je titube, plus qu’à cause de l’alcool : la balle de ping-pong entre les cuisses, vous connaissez ?
 
Je ne fais pas vraiment attention à où on va, me laissant guider, les yeux rivés vers le ciel étoilé. Et quand je les rebaisse vers la terre, nous nous sommes extirpés de la foule qui quelques mètres plus loin s’ébat joyeusement au son de la musique, à peine atténuée par la distance. Il est néanmoins plus facile de s’entendre parler, une bonne chose : j’ai pas vraiment envie de me retrouver demain matin avec la voix cassée en plus de la gueule de bois, un mal à la fois s’il-vous-plaît.
À la question de Jared, je relève de grands yeux ronds et reste muette pendant quelques secondes avant de pouffer. « Ce dont j’ai envie ? » Je me décroche de son bras et fais quelques pas dans le sable, m’étirant et respirant l’air frais, et me mets à débiter à toute vitesse : « J’ai envie de danser le tango ! J’ai envie d’aller faire un tour en voilier ! J’ai envie d’aller nager avec les orques sans avoir peur qu’ils me bouffent ! J’ai envie de boire un litre de café sans avoir peur d’en crever ! J’ai envie de descendre une colline en roulant sur moi-même ! J’ai envie de toi ! J’ai envie qu’on tourne un ‘Sauvez Tilikum’ ! J’ai envie de rencontrer Katsuni ! J’ai envie de dormir dans un igloo ! J’ai envie d’avoir un chien-loup femelle et un chihuahua mâle pour voir s’il essayerait de lui faire des bébés ! J’ai envie… de plein de trucs, en fait, mais c’est pas ça, la condition humaine ? C’est magnifique, non ? » Je me retourne vers Jared. « Et toi, t’as envie de quoi ? »
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Jared Hendry

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   you see this, beach! ft.Jane EmptyMer 31 Déc - 15:14

Allé, les dés sont lancés. De quoi elle a envie? Je suis paré à encaisser n'importe quelle réponse. Ou presque. Parce que je vous avoue que si elle me répond qu'elle veut un threesome avec un autre barbu, je risque de me retourner sur ma chaise - chaise ou pas. Ou alors peut-être que j'accepterais, parce que je suis con, parce que j'ai envie de m'envoyer en l'air, parce que des queues j'en ai vu plus que pas assez en tôle, ça va pas me faire flipper, et parce qu'elle est bonne. Ou alors peut-être que j'accepterais pas, na. Disposé peut-être, désespéré, pas encore. Bon cela dit, quand je disais que j'étais paré à toute éventualité, je m'attendais pas qu'elle ait autant d'envies que y'a de noms sur la liste de Schindler. Faudra peut-être trier sur le volet, je suis capable d'être multifonctionnel, mais j'ai mes limites.

Alors, danser le tango? J'arrive à peine à danser tout court donc bon. Faire un tour de voilier? Si elle en a un à disposition, parce que moi non. Nager avec les orques? Ouais bah ou pas hein. Boire un litre de café? Je préfère encore éviter qu'elle fasse une crise d'épilepsie tient. Descendre une colline en roulant? Normal quoi. Sauvez Tilikum et rencontrer Katsumi? Aucune idée de quoi elle parle, mais à l'entendre, ça presque l'air fascinant. Dormir dans un igloo? La base en Australie. Un chien-loup femelle et un chihuahua mâle pour les regarder forniquer? Elle gagnera peut-être un oscar dans l'industrie pornographique pour chien. Ce que j'en retiens, au final? Qu'elle a envie de moi. On entend bien ce qu'on a envie d'entendre, merci à l'esprit sélectif, je ne l'aurai pas raté, même si elle a essayé de l'enterrer au milieu de sa liste -volontairement ou non-.

Et moi, de quoi j'ai envie? Là voilà, la question. Surement pas d'autant de trucs qu'elle déjà. Je suis un mec simple quand même. Je suis pas difficile à combler, surtout pas en ces temps. Enfin bon, pour la cause, je pourrais me forcer un peu, même si j'ai peur que si j'énumère plus de trois choses, elle se prenne de l'idée de jouer au génie de la lampe. Entendez que je suis bien paré à courir de droite à gauche à travers toute la ville pour exaucer des souhaits de beuverie, mais faudrait pas s'égarer non plus. «J'ai envie de toi, peu importe où, ou en faisant quoi, je suis preneur.» On pourra pas m'accuser de verser dans le romantisme, même si j'aurais tout aussi bien pu dire que je me serais bien allongé sur elle dès la première fois où elle est apparue dans son salon, furax et prête à me tuer avec un canard en hochet. Après, si elle veut le faire en dansant le tango et en nageant avec les orques, tant qu'on le fait, au final. C'est mal? Oui, non, j'y songerai demain. «J'ai aussi envie de pisser et d'en griller une, pas nécessairement dans cet ordre, mais ça peut attendre.» J'ai un de ces tacts. Grandiose. C'est magnifique la condition humaine, non? Je suis tout pour les contes de fée, allé! «On peut commencer par ta liste si tu veux,» que je propose tout en laissant glisser ma veste sur mes bras pour l'enlever, avant de m'attaquer à quelques boutons de ma chemise. Et attention, pas avec la quelconque idée de lui mettre le feu au cul, juste pour la chaleur, vous savez. À la rigueur, si le feu prend, y'a la mer juste à côté, bien que je crois pas que ce soit la solution magique, au contraire.
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Jane Novak

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   you see this, beach! ft.Jane EmptyLun 5 Jan - 0:51

J’ai à peine fini ma tirade que j’en ai déjà oublié la moitié mais c’est pas grave, je compte sur Jared pour en avoir retenu le principal. C’est vrai qu’on est blonds tous les deux, mais j’ai foi en son potentiel, sinon je ne l’aurais pas engagé pour jouer les figures viriles auprès de mon fils. Allez biquet, me regarde pas avec tes yeux de méduse échouée, dis quelque chose, vas-y, tu peux le faire… YES ! Je me retiens de lever le poing en l’air quand il rebondit directement sur l’élément principal de ma tirade dont je vous parlais il y a quelques secondes. Et oui, j’avoue que malgré mon apparente assurance déjà là de base et ce soir fortement aidée par l’alcool, je n’étais pas assurée de sa réponse avant qu’il ne la dise. Pourquoi ? Tout simplement parce que depuis que j’ai été mise en cloque, je me suis habituée à voir les regards apeurés (il n’y a pas d’autre mot) des hommes sur ma personne. Être une femme avec un gosse, même bonne (c’est pas moi qui l’ai dit, c’est lui), c’est comme avoir un néon sur la tête annonçant « C’EST DU SÉRIEUX ! » ce qui n’a pas grand succès avec les adeptes des coups d’un soir, ce que je suis pourtant. Il y a non seulement ça, mais aussi le fait que, ne l’oublions pas, je suis techniquement sa patronne et je vois déjà les puritains crier au scandale mais oh ! Quand un boss se tape sa secrétaire, on lui donne une tape sur l’épaule et on admire sa virilité, alors pourquoi une mère n’aurait pas le droit de s’envoyer sa nounou et se faire complimenter sur son taux d’œstrogène, je vous le demande ? Égalité des sexes, merde. Heureusement pour moi, Jared n’est donc ni un froussard, ni un puritain. Tout comme moi. Et c’est pourquoi lorsqu’il ajoute tout de go qu’il irait bien faire pleurer le colosse et s’allumer une sèche, je ne m’offusque pas mais hoche la tête dans un accord parfait. C’est vrai que les bières et les shooters commencent à se faire sentir chez moi aussi. Je considère un instant de lui proposer de nous tourner le dos et de nous soulager chacun de notre côté mais je ne suis pas encore assez bourrée pour ignorer les videurs qui patrouilles autour de la zone délimitée pour la petite sauterie balnéaire et je n’ai pas envie de finir au poste : les femmes étant séparées des hommes, cela retarderait considérablement la partie de jambes en l’air qui vient d’être verbalement amorcée.
 
« On va commencer par ta liste, » lui dis-je alors, « elle est plus courte, et plus faisable, faut être réaliste. » Je fixe de façon totalement éhontée ses doigts qui commencent à déboutonner sa chemise et entame même un chantonnement de You can leave you hat on tout en ondulant des épaules de façon que j’aimerais être suggestive mais qui avec l’alcool et l’équilibre précaire que j’ai sur le sable doit plutôt donner l’air que je suis sur le point de faire une crise d’épilepsie. « Tu sais quoi ? » reprends-je en posant ma main sur la sienne pour l’arrêter, et faisant remonter mes doigts jusqu’à son menton que j’attrape. « Chez moi, j’ai un lit, des chiottes, et de quoi fumer. » Je hausse les sourcils en appuyant sur ce dernier mot, lui laissant entendre qu’il ne s’agit peut-être pas que de simples clopes. « Tout ce qu’il faut pour faire le tour de ta check-list. Alors je propose qu’on laisse les pingouins se dandiner sur la banquise et qu’on taille la route. Vendu ? » Je n’attends pas la réponse : une claque sur ses fesses et j’ouvre la marche. Remontant la plage en direction de chez moi, je dévie inconsciemment vers le bord de l’eau, le sable humide offrant une prise plus aisée sous mes pieds qui viennent parfois se faire mouiller par quelques vagues rebelles. Par cette chaleur, je ne vais pas m’en plaindre. « Et sinon, » je lance histoire de faire la conversation, « tu fais quoi dans la vie ? … Ah ben oui, j’suis con. »
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