Aux abords de la ville se trouve les collines, qui séparent Adélaïde des autres villes de l'Etat. Grandes et clairsemées, elles sont couvertes de champs, de pâtures. Certaines montent haut, mais aucune n'a l'air hautain des montagnes. On s'y promène une fleur entre les dents, tel la jolie fille dont Joe Dassin nous parlait. Par là, c'est l'été indien, les couchers de soleils sont magnifiques à observer. Des petits grottes et cavernes se perdent dans le paysage, et on sait tous que c'est le genre d'endroits parfaits pour enterrer les secrets ... Ou enterrer des choses tout court.

Le deuxième nom d'Adélaïde, c'est "the city of the church", car le quartier d'Elder Park comporte pas moins d'une vingtaine d'églises ! Plusieurs religions, certes, à dominance catholique. Toutes les églises se regroupent, séparées par quelques maisons à peine, souvent les lieux de résidences des prêtres, nonnes ou aux hommes d'églises. Certaines familles très religieuses se sont installées dans le coin aussi, mais ça reste plus rare. Dans ce quartier résonnent toujours les bruits des cloches, des chants, des messes. A Noel, les rues deviennent magnifiques, décorées avec des kilomètres de guirlandes, des centaines de statues. Un enchantement pour les yeux.

Toutes les villes ont leur Chinatown, car on sait que les chinois vont tous nous dominer. Et même à Adélaïde, ils se sont fait leur quartier. Dragons, origami, touches de rouges de partout. Les familles émigrées défilent les unes après les autres, cherchant un endroit plus libre pour y passer leur vie. Une école privée pour les enfants chinois a été crée aussi, et ils sont assez centrés sur leur culture. Les touristes sont les bienvenues, ceux qui décident de venir vive ici sont acceptés, mais mieux vaut ne pas se mêler des affaires des hommes. Il pourrait y avoir du grabuge.

Adélaïde est liée à une ville du Japon, Himjei. Aussi, pour célébrer cette association, ils ont crée un grand jardin japonais dans le sud de la ville. Stylisé, bien dessiné, le jardin est rempli de fleurs des quatre coins du monde, de centaines de couleurs et de teintes. Un enchantement, c'est clair. Les producteurs de films paient des fortunes pour pouvoir avoir quelques images des immenses parterres de fleurs. Et les habitants de la ville peuvent se promener ici, pour quelques dollars ? Injustice, certes, mais quel douce injustice ! Un lieu où les transactions peuvent se faire en toute discrétion, rendez-vous des curieux et des menteurs si chers à nos coeurs.